5 ans de free-lance : Le bilan

Joyeux anniversaire à moi-même ! Ou plutôt à mon entreprise individuelle qui fête cette année ses 5 ans. Et 5 ans ce n’est pas rien, il s’en est passé des choses depuis mes débuts jusqu’à aujourd’hui. On parle souvent de l’aventure de l’entreprenariat, et bien oui, cela en est une d’aventure !

Et je profite de cet anniversaire pour vous raconter la mienne au travers d’un bilan tout en transparence.

5 ans de free-lance

💸 Le bilan économique

Mon CA de ces 5 dernières années en bref

1ère année (2018)
Cette première année a été marquée par mon premier très gros client : l’entreprise Estée Lauder avec laquelle j’ai eu la chance de travailler à temps plein (oui oui en free-lance à temps plein) pendant 9 mois. Il s’agissait en fait d’une forme de salariat déguisé qui m’arrangeait bien à l’époque et qui m’a surtout permis de me lancer confortablement dans cette aventure.
> CA = 42 350€ pour 3 clients

2ème année (2019)
Cette deuxième année, j’ai décidé de quitter le groupe pour me lancer dans la vraie aventure du free-lance. C’est-à-dire : chercher des clients, gérer plusieurs projets en parallèle, travailler de chez moi (ou d’où je veux) … et découvrir la galère et le stress de ne pas avoir assez de clients pour vivre de son activité. Ou plutôt, de ne pas assez valoriser mon travail pour générer le CA que je méritais, car à l’époque je travaillais à un prix très bas par peur du refus des clients.
> CA = 26 620€ pour 13 clients

3ème année (2020)
En 2020, je signe avec un nouveau client important, Gichunxi, qui m’apporte de nouveau (en plus des supers projets et challenges que la mission représente) le confort financier sans pour autant tomber dans le salariat déguisé. Je consacre alors 50% de mon emploi du temps à la marque, me laissant du temps pour travailler d’autres projets en parallèle. Cette année, j’ai aussi pris la décision de revaloriser mon travail et d’être payée au prix juste pour mes prestations. Ce qui m’a permis une forte hausse de mon CA.
> CA = 62 000€ pour 10 clients

4ème année (2021)
Et là patatrac ! Avec le Covid et les actualités économiques compliquées en Chine, Gichunxi met notre collaboration en pause… Un autre client régulier se voit également fortement touché par la crise Covid et de moins en moins de missions tombent… Début 2021, je me suis aussi lancée dans le projet fou d’acheter et de rénover ma maison en Bretagne, un projet qui m’a pris beaucoup de temps et m’a rendu moins disponible pour me mettre à la prospection et rebondir de cette phase compliquée.
> CA = 23 510€ pour 10 clients

5ème année (2022) & more
On voit donc, en 5 ans, un bilan économique très en dents de scie et qui montre l’importance de toujours bien garder une marge ( beaucoup d’économies ) sous le coude en cas de pépin. Car, pour rappel, en tant qu’indépendant nous n’avons aucun droit au chômage, et donc aucune assurance de revenus en cas de perte accidentelle de client. Cette année 2022 a commencé plutôt calmement, je ressens un marché de plus en plus saturé ( tout le monde veut être en free-lance suite au Covid ) il faut donc travailler d’autant plus fort pour arriver à sortir du lot. J’ai donc mis beaucoup de choses en place pour améliorer mon offre et la rendre plus attractive (mais ça je vous en parle un peu plus tard ;) ) et me suis lancée depuis quelques semaines dans une formation pour redéfinir ma stratégie de prospection avec Destination clients.


Le bilan pro

Comme je le disais dans mon bilan économique, le début de mon activité a été marqué par cette expérience très particulière de “salariat déguisé” qui m’a appris beaucoup de choses. Déjà, que c’était du salariat déguisé (et oui, je ne le voyais pas comme cela à l’époque car j’étais très contente d’être dans cette équipe) et que cette pratique était en fait trop peu sécurisante pour moi. Car dans ce type de collaboration, le free-lance est négocié à prix bas grâce à l’argument de la “mission sur le long terme”, mais en cas de fin de collaboration il est perdant : pas d’indemnités de départ, pas de chômage (donc besoin de rebondir rapidement), mais aussi pas le droit de communiquer sur ses propres réalisations pour la plupart des entreprises (et donc impossibilité de montrer son expérience pour trouver de nouveau client)…
J’ai donc compris ce que je voulais réellement : être une vraie indépendante.

J’ai alors quitté cette expérience pour me lancer dans le grand bain et créer mon propre parcours. D’assistante directrice artistique dans mes premières missions en renfort dans les différentes agences de communication à aujourd’hui (depuis plus d’un an) designer graphique avec un positionnement clair et assumé : je créé des identités visuelles alignées pour les jeunes entreprises et entrepreneur.e.s éthiques et bienveillant.e.s.

J'ai, au fil des années, axé mes compétences sur ce qui me passionne réellement, accompagner les entreprises dans la création et le développement de leur identité visuelle. En affirmant également mon envie de travailler pour des entreprises avec lesquelles je partage les mêmes valeurs et la même vision : les entreprises du bien-être physique et mental, de l’environnement et de l’art de vivre (en clair tout ce qui aspire à maintenir un bon équilibre entre nos 3 maisons que sont le corps, l’esprit et la terre ). Grâce à une affirmation de mes valeurs dans ma propre image de marque.

Depuis peu, j’ai également pris le temps d’améliorer mon accompagnement en améliorant mes process de relation client et création pour pouvoir offrir à mes nouveaux clients une expérience et une offre de qualité.

Le bilan perso

Vous commencez à me connaître, pour moi entre le pro et le perso tout est lié… alors je ne pouvais pas faire un bilan sur mes 5 années d’entreprenariat sans passer par un bilan personnel de ce que m’ont apportées ces 5 années.

Avec le recul, cela n’a pas toujours été facile mais je pense pouvoir être fière de mon business. Car c’est moi qui l’est créé, en partant de rien et jusque là, j’ai toujours réussi à en vivre plutôt confortablement. Et j’ai su me relever de chaque difficultés et en faire une occasion d’apprendre quelque chose.

Ma plus grande bête noire sur ces 5 ans aura été mon syndrome de l’imposteur qui s’amuse à refaire surface à chaque période compliquée. Mais je n’ai jamais rien lâché car j’ai trouvé le mode de vie que je veux. J’apprends chaque jour à voir que tout ce que j’ai réussi n’était pas que de la chance mais bel et bien de la chance que j’ai réussi à provoquer et à attirer à moi.

En bref, l’entreprenariat c’est l’école de la vie, on y apprend à gérer les difficultés, à évoluer en permanence et à créer la vie qui nous ressemble.

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